La Route des Peintres de la Lumière en Provence

par Doris

La Provence autrement … Parcourez les routes de campagne à la découverte de ces paysages qui ont enchanté les grands peintres de la lumière. Découvrez les lieux insolites, où Cezanne, Van Gogh, et bien d’autres ont planté leur chevalet.

La Route des Peintres de la Lumière est une invitation à voyager autrement au cœur de la Provence. Cette route vous entraînera sur les traces de ces artistes passionnés qui ont marqué la période 1875-1920. 

De l’aube au crépuscule, la lumière de la Provence a toujours été une source d’inspiration pour les peintres. La Provence de Cezanne et de Van Gogh est toujours là… Si parfois les paysages ont changé, la lumière et les couleurs, elles, demeurent immuables…

Circuit (Environ 238 km) : Aix-en-Provence – Le Tholonet – Montagne Sainte-Victoire – Vauvenargues – Eygalières – Saint-Rémy-de-Provence – Les Baux-de-Provence – Fontvieille – Arles – Marseille et la Côte bleue

CÉZANNE AU PAYS D’AIX

Sur les traces du célèbre peintre provençal Paul Cezanne … 

Né à Aix-en-Provence, Paul Cezanne (1839-1906) a créé des centaines de toiles exposées dans tous les plus importants musées du monde. Membre un temps du mouvement impressionniste et considéré comme le précurseur du post-impressionnisme et du cubisme.

Cezanne éprouvait un véritable attachement à sa Provence natale. Il explore la région et y peint les paysages et demeures qui vont marquer sa vie.

La lumière de Provence a guidé ses pas, éclairant son chemin de création jusqu’au seuil de l’abstraction.

Aujourd’hui, c’est à Aix-en-Provence et dans ses environs que se vit intensément l’expérience Cezanne, au fil des rues, des lieux et des paysages qui ont marqué sa vie, le regard et l’oeuvre du père de la peinture moderne…

« Le père de nous tous !  » disait Picasso

La Route Cézanne

La Route Cézanne - Vue sur la montagne Sainte Victoire
La Route Cézanne – Vue sur la montagne Sainte Victoire

La Route Cezanne est une route touristique de 4,6 km, dans les Bouches-du-Rhône, qui relie la ville d’Aix-en-Provence à la commune du Tholonet.  La Route Cezanne a été classée au patrimoine en 1959, par André Malraux.

Cette route est un des hauts lieux d’inspiration artistique de Cezanne.

Cezanne arpente et explore les environs d’Aix-en-Provence et du Tholonet dès son adolescence, avec ses grands amis d’école Émile Zola et Jean-Baptistin Baille (« les trois inséparables »). 

Il emprunte régulièrement durant toute sa vie cette petite route sinueuse de campagne (départementale 17) qui traverse des pinèdes, des vignes, des champs, et des oliveraies, pour se rendre à la montagne Sainte-Victoire, un de ses grands thèmes artistiques de prédilection, en longeant le versant sud de la montagne Sainte-Victoire. 

Cette route dessert entre autres quelques-uns de ses thèmes les plus importants dont : Le Château Noir du Tholonet – Le Cabanon de Cezanne des Carrières de Bibémus – La Montagne Sainte-Victoire et le Barrage Zola. 

A partir de 1888, Cezanne loue un espace au « Château Noir », cette propriété originale sur la route du Tholonet, pour entreposer son matériel de peinture. Il sera séduit par l’architecture insolite du lieu, et la « correspondance » de celui-ci avec la montagne Sainte Victoire. 

En 1895, Cezanne s’installe définitivement à Aix-en-Provence et loue un bastidon sur le plateau de Bibémus. Un endroit magique avec une vue sur la Montagne Sainte-Victoire, le Massif du Montaiguet et les collines de Marseille.

En 1939, pour le centenaire de la naissance de Cezanne, la commune du Tholonet élève un monument à la mémoire du peintre, ainsi qu’une stèle, posée à l’aplomb de la route, sur laquelle on peut  lire : « D’ici Cezanne a peint le paysage de Sainte-Victoire ».

Un peu plus loin sur la droite on peut encore admirer le grand pin parasol que l’on identifie  bien dans le tableau « La montagne Sainte Victoire au dessus de la route du Tholonet » peint en 1904.

La Route Cezanne et La montagne Sainte Victoire au dessus de la route du Tholonet
La Route Cezanne et La montagne Sainte Victoire au dessus de la route du Tholonet

Aix-en-Provence

Ville d’eau, ville d’art, et ville natale de Paul Cezanne, Aix-en-Provence incarne à merveille cet art de vivre provençal…

On dit qu’à Aix-en-Provence, chaque rue mène à une fontaine. Un adage qui lui vaut d’ailleurs le juste surnom de “cité aux mille fontaines”… Lors de votre balade, vous pourrez admirer ces fontaines antiques qui retracent l’histoire d’Aix-en-Provence, de la création de la cité jusqu’à nos jours en passant par La Renaissance. Monuments du patrimoine à part entière, elles contribuent au charme et à la douceur de vivre qui caractérisent l’ancienne capitale de la Provence.

Aix-en-Provence - Cité aux mille fontaines
Aix-en-Provence – Cité aux mille fontaines

Les rues d’Aix-en-Provence vous mèneront aussi sur les pas de Cezanne …

Dans le centre-historique d’Aix-en-Provence, vous pourrez suivre les clous estampillés d’un « C », vous marcherez au fil de la vie du peintre, de sa maison natale jusqu’à sa dernière demeure au cimetière Saint-Pierre.  Vous verrez la ville comme le peintre l’a vécue : lieux marquants,  jalons de jeunesse, adresses de la famille et des proches, cafés des  amis…

L’ATELIER DE CEZANNE

Vous pourrez visiter le dernier lieu de création de Cezanne – L’Atelier des Lauves.

C’est ici, sur la colline des Lauves, parmi les objets qui lui étaient chers, les modèles de ses ultimes natures mortes, son mobilier, son matériel de travail, que vous ressentirez avec le plus d’intensité la présence du peintre.

De 1902 à sa mort en 1906, Cezanne  travaille tous les matins dans cet atelier de lumière et de silence,  berceau de dizaines d’œuvres aujourd’hui conservées dans les grands musées du monde.

Atelier Paul Cezanne - Aix-en-Provence
Atelier Paul Cezanne – Aix-en-Provence

LE TERRAIN DES PEINTRES

A 15 minutes à pied de l’atelier Cezanne, la ville d’Aix-en-Provence a aménagé le Terrain des Peintres, sur un belvédère, face à la montagne Sainte-Victoire. C’était le point de vue favori de Cezanne. Il venait souvent peindre dans cet environnement pendant la dernière partie de sa vie. Il quittait son atelier pour se rendre au sommet de la colline des Lauves.

9 reproductions de tableaux sur plaque de lave émaillée sont disposées sur l’esplanade. Ce musée en plein air constitue un complément naturel et vivant aux sites de Cezanne. 

Le Terrain des Peintres est en accès libre toute l’année. De là, vous pourrez rejoindre l’oppidum d’Entremont, situé à environ 1 km, par le chemin de la  Marguerite qui est piétonnier depuis une dizaine d’années. L’oppidum d’Entremont est un des plus beaux oppidums de Provence et abritait la  communauté des salyens, des celto-ligures qui y étaient installés avant l’arrivée des romains.

Le Terrain des Peintres - Aix en Provence
Le Terrain des Peintres – Aix en Provence

LA BASTIDE DU JAS DE BOUFFAN 

La Bastide du Jas de Bouffan fut la propriété familiale de Cezanne. Achetée en 1859 par le père de Cezanne, la Bastide du Jas de Bouffan restera propriété de la famille jusqu’en 1899. Pendant 40 ans, Paul Cezanne va trouver là ses principaux motifs d’inspiration.

Classés monuments historiques, la Bastide du Jas de Bouffan et son parc peuvent se visiter lors de visites guidées. 

Bastide du Jas de Bouffan - Aix en Provence
Bastide du Jas de Bouffan – Aix en Provence

Le Tholonet

A partir de 1887, Paul Cezanne va sur le motif et s’installe souvent « sur les hauteurs pour apercevoir ceux qui  pourraient le déranger et le surprendre au travail ».
Le Tholonet qui a vu le jeune Cézanne courir les collines avec ses camarades, le retrouve souvent dans les vingt dernières années de sa vie quand il ne quitte plus guère  Aix-en-Provence. A cette époque, il prend ses repas chez Mme Berne, au restaurant qui deviendra plus tard le Relais Cézanne. Elle sait ses goûts et lui prépare de savoureux canards aux olives et du boeuf en daube dont il est friand.

Le Château Noir du Tholonet est un château-bastide avec parc, de style néo-gothique-provençal, du XIXe siècle, sur la route Cezanne. Cezanne y peint une importante série de toiles de son œuvre, entre 1888 et 1904. 

Aimant la solitude pour s’adonner à ses recherches picturales, il loue un espace dans ce château réputé pour ses légendes.
En effet, on raconte que ce serait un riche marchand de charbon qui au XIXème siècle l’aurait fait construire et badigeonner de noir. D’autres rapportent que le premier habitant fut un fervent des sciences naturelles soupçonné d’entrer en rapport avec le diable, d’où le nom de « Château du diable » qu’il porta longtemps.

La réalité est que le constructeur fabriquait du noir animal (pigment noir obtenu en calcinant  des os en vase clos) à Marseille qu’il utilisait pour enduire les murs extérieurs.
Mais le noir ne résista pas aux pluies et les pierres de Bibémus retrouvèrent leur couleur d’origine.

Ce château privé n’est pas ouvert à la visite.

Le Château Noir du Tholonet vu de la Route Cezanne - Le Château Noir (Paul Cezanne - 1903)
Le Château Noir du Tholonet vu de la Route Cezanne – Le Château Noir (Paul Cezanne – 1903)

Le Moulin de Cezanne, ancien moulin à vent du XVIIème, se dresse à la sortie est du village sur la route Cezanne. Réhabilité et restauré, il est aujourd’hui reconverti en lieu d’exposition et reçoit des peintres ou des sculpteurs. C’est aussi un musée sur le patrimoine historique et artistique du Tholonet. 

Vous pourrez aussi découvrir les ruines de l’ancien aqueduc romain et le barrage de Zola.

Le barrage de Zola - Le Moulin de Cezanne - Ruines de l'ancien aqueduc romain
Le barrage de Zola – Le Moulin de Cezanne – Ruines de l’ancien aqueduc romain

La Montagne Sainte Victoire – La Muse de Cezanne

La Montagne Sainte-Victoire, symbole de la Provence, a été l’un des thèmes d’inspiration favoris de Paul Cezanne. 

 » Là je suis bien, je vois clair, il y a de l’air…  » _ Paul Cezanne

Reine de ses paysages d’enfance, obsession de sa vie d’artiste, la montagne Sainte-Victoire domine l’œuvre du maître : 44 huiles et 43 aquarelles conservées dans les grands musées du monde et dans les collections particulières. 

Montagne Sainte Victoire
Montagne Sainte Victoire

LES CARRIÈRES DE BIBÉMUS ET LE CABANON DE CEZANNE

C’est ici que le cubisme est né, sur ce plateau rocheux de 7 hectares, exploité en carrière de pierres pour les monuments aixois jusqu’au XVIIIe siècle. Cezanne découvre les lieux à l’abandon : la végétation a repris ses droits, mais la roche couleur ocre garde la forme du travail des hommes. De cette architecture saisissante, de cette  nature d’exception, le peintre fait naître entre 1895 et 1904 des œuvres de renommée mondiale, telle « Le rocher rouge ».

Aujourd’hui au cœur du Grand Site Sainte-Victoire, les carrières de Bibémus dévoilent toute leur majesté picturale au fil d’un parcours aménagé autour du cabanon où l’artiste  entreposait ses œuvres et dormait parfois.

Autour du cabanon de Cezanne, le parcours aménagé à l’ombre des grands pins vous permet de découvrir les motifs peints par Cezanne, ses fameux rochers rouges, la géologie du plateau et l’exploitation des carrières dont les pierres ont été utilisées pour la construction des monuments d’Aix de l’Antiquité au  XVIIIe siècle. Cezanne peindra 11 huiles et 16 aquarelles au milieu de ce paysage où minéral et végétal se complètent.

Les Carrières de Bibémus
Les Carrières de Bibémus

Vauvenargues 

Le Château de Vauvenargues est un château-bastide-mas provençal du XVIIIe siècle, avec enceinte fortifiée du XVIe siècle, situé à Vauvenargues, au pied de la Montagne Sainte-Victoire.

Il fut une des résidences privées du peintre Pablo Picasso (1881-1973) de 1958 à sa disparition en 1973, où l’artiste est inhumé. Le château est inscrit avec son décor intérieur aux monuments historiques.

Picasso est très influencé par l’œuvre artistique locale de Cezanne, qu’il considère comme son maître.

Pablo Picasso a un coup de cœur pour ce château de Vauvenargues, qu’il achète en septembre 1958, avec 1 110 hectares de la montagne Sainte-Victoire (tout le versant nord) voisin de hauts lieux d’inspirations de la vie et œuvres de Paul Cezanne.

Le château appartient aujourd’hui à Catherine Hutin-Blay (fille de Jacqueline Picasso) et  n’est pas ouvert à la visite.

Le Château de Vauvenargues
Le Château de Vauvenargues

Eygalières

Eygalières, petit village perché dans les Alpilles, est une étape incontournable sur votre route. Visitez le vieux village et promenez-vous autour de la chapelle Saint-Sixte.

Entouré des superbes paysages, Eygalières fait face à de vastes champs d’oliviers, de vallons verdoyants et de vignes. Au sommet de son piton rocheux se dresse une statue de la Vierge et un campanile. 

Bâtie en 1672, la Tour de l’Horloge est le symbole de l’indépendance d’Eygalières.

A la sortie du village d’Eygalière, La Chapelle Saint-Sixte encadrée de cyprès est une image iconique de la Provence. Située  sur un tertre rocheux, à 1 km du village, à proximité d’une source,  cette chapelle romane fut construite au XIIe siècle à l’emplacement d’un sanctuaire antique. Un pèlerinage le mardi de Pâques se perpétue aujourd’hui encore en l’honneur du Pape St Sixte.

Si vous prenez la direction d’Aureille, vous passerez par « le Pas de la  Figuière » à 247m d’altitude, vous humerez les senteurs des pins, des plantes aromatiques sauvages avec en fond sonore les cigales pour vous accompagner. 

Eygalières et La Chapelle Saint-Sixte
Eygalières et La Chapelle Saint-Sixte

SUR LES TRACES DE VAN GOGH 

Vincent van Gogh (1853 – 1890) est un artiste peintre et dessinateur néerlandais. Son œuvre pleine de naturalisme, inspirée par l’impressionnisme et le pointillisme, annonce le fauvisme et l’expressionnisme. L’œuvre de Van Gogh est composée de plus de 2 000 toiles et dessins… 

Sa vie est parsemée de crises qui révèlent son instabilité mentale. L’une d’elles provoque son suicide, à l’âge de 37 ans. L’abondante correspondance de Van Gogh permet de mieux le comprendre. Elle est constituée de plus de 800 lettres écrites à sa famille et à ses amis, dont 652 envoyées à son frère « Theo » avec qui il entretient une relation soutenue aussi bien sur le plan personnel que professionnel.

En 1888, il s’installe en Provence … à Arles … En mai 1889. il quitte Arles et arrive à Saint-Rémy-de-Provence. Il se fait volontairement interner à l’asile d’aliénés Saint-Paul-de-Mausole. Vincent van Gogh y séjournera une année entière, jusqu’en juin 1890. 

C’est dans sa petite chambre d’hôpital qu’il connaîtra la période la plus productive, une période majeure dans sa vie d’artiste. Il réalisera près de 150 peintures et de nombreux dessins, dont « La Nuit Étoilée », «  Amandier en fleurs » ou bien « Les Iris ».

Saint-Rémy de Provence

Au coeur du Parc Naturel Régional des Alpilles, découvrez Saint-Rémy-de-Provence, un lieu magique dont la lumière et la beauté ont séduit Vincent van Gogh et tant d’autres artistes. 

Avec ses belles demeures, ses hôtels particuliers de la Renaissance et du XVIIIe siècle, ses chapelles et couvents, ses fontaines anciennes… Saint-Rémy-de-Provence vous charmera.

LA ROUTE DE VAN GOGH

Une promenade pédestre libre d’environ une heure, à travers les  paysages qui ont inspiré Vincent Van Gogh, vous entraîne dans l’univers de l’artiste. Le circuit pédestre est illustré de 21 panneaux, supports des reproductions de tableaux, choisis parmi les 150 peints par l’artiste durant son séjour à Saint-Rémy-de-Provence.

Ce circuit démarre près du site de Saint-Paul-de-Mausole, puis se dirige vers le centre ancien de Saint-Rémy-de-Provence à travers le Quartier des quatre cantons  pour se  terminer devant l’entrée du Centre d’Art Présence Van Gogh,  situé dans l’Hôtel Estrine (XVIIème siècle).

La Route de Van Gogh - Saint-Rémy-de-Provence
La Route de Van Gogh – Saint-Rémy-de-Provence

Le monastère Saint-Paul-de-Mausole (ancien asile où Van Gogh a été hospitalisé) est un chef d’œuvre de l’art Roman provençal, le cloître du XIème et XIIème siècle est adossé à la chapelle de style roman dont la façade a été modifiée au  XVIIIème siècle. Elle est surmontée d’un clocher carré à la lombarde. Une aile du joli cloître roman est occupée par un musée retraçant la période où Vincent van Gogh était interné à Saint-Paul.

Vous pourrez visiter la reconstitution chargée d’émotion de la chambre du peintre. 

Le monastère Saint-Paul-de-Mausole - Saint-Rémy-de-Provence
Le monastère Saint-Paul-de-Mausole – Saint-Rémy-de-Provence

LE ROCHER DES DEUX TROUS

Une balade très agréable à travers les  magnifiques collines des Alpilles pour venir admirer l’illustre Rocher des Deux Trous immortalisé par Van Gogh.

Le Rocher des Deux Trous (348m) dans le massif des Alpilles est l’une des randonnées les plus appréciées des marcheurs, au départ de Saint-Rémy de Provence. Il offre un panorama à 360° sur les deux versants des Alpilles et sur toute la région environnante, du Mont Ventoux au nord jusqu’à la mer Méditerranée au sud, par temps clair. 

Ce pittoresque rocher érodé et sculpté par le Mistral a été peint par Van Gogh lors de son séjour à Saint-Paul de Mausole.

Le Rocher des Deux Trous - Saint-Rémy-de-Provence
Le Rocher des Deux Trous – Saint-Rémy-de-Provence

LE LAC DE PEÏROOU

Le Lac de Peïroou est un lac artificiel situé dans les Alpilles à  Saint-Rémy-de-Provence, direction les Baux-de-Provence. Le nom « Peïroou »  vient du provençal en faisant référence aux cavités naturelles de la  roche dû à l’érosion. Son utilité initiale était de desservir en eau la  ville de Glanum.
Son accès se fait par 2 chemins : depuis l’avenue Van Gogh, prenez direction avenue Antoine de la Salle et continuez. Une  autre façon d’accéder au lac est possible depuis la Route des Baux, en  sortant de la ville de Saint-Rémy-de-Provence, vous trouverez des  escaliers à votre droite et vous tomberez sur une belle randonnée physique où passe le GR6.

Le Lac de Peïroou - Saint-Rémy-de-Provence
Le Lac de Peïroou – Saint-Rémy-de-Provence

LE SITE ARCHÉOLOGIQUE DE GLANUM

Aux portes de Saint-Rémy-de-Provence, vous pourrez visiter le site archéologique de Glanum.

Installée au cœur du massif des Alpilles, la cité gauloise fut baignée d’influences grecques puis romaines et connaît son plein développement à partir du IIe siècle avant notre ère. 

Depuis les belvédères, vous profiterez d’un panorama exceptionnel sur le site avant de venir profiter de l’agrément de sa source sacrée.

Site archéologique de Glanum - Saint-Rémy-de-Provence
Site archéologique de Glanum – Saint-Rémy-de-Provence

SÉJOUR DE CHARME AU CLOS DES CYPRÉS 

Pour votre séjour à Saint-Rémy-de-Provence, découvrez le Clos des Cyprès à Graveson.

Située à 5 minutes de Saint-Rémy-de-Provence dans un cadre exceptionnel, cette maison d’hôtes bénéficie d’un magnifique jardin luxuriant avec grande piscine, jacuzzi, bassin de carpes Koi et d’une table d’hôtes gastronomique le soir en terrasse…

Vous pouvez lire tous les avis de client. Ils sont tous conquis par le lieu et l’accueil de Valérie, la propriétaire!

Pour en savoir plus

Le Clos des Cyprés - Chambres d'hôtes de charme à 5mn de Saint Rémy de Provence
Le Clos des Cyprés – Chambres d’hôtes de charme à 5mn de Saint Rémy de Provence

Les Baux de Provence

Au cœur des Alpilles, perché sur un éperon rocheux, le village des Baux-de-Provence possède un patrimoine architectural incroyablement riche. Sa citadelle domine des sites naturels d’une extraordinaire beauté. Découvrez l’un des Plus Beaux Villages de France et ses lieux chargés d’histoire.

Les Baux de Provence - Au coeur des Alpilles
Les Baux de Provence – Au coeur des Alpilles

LES CARRIÈRES DES LUMIÈRES

Devenues  incontournables en Provence, les Carrières des Lumières sont situées au pied de la cité des Baux-de-Provence, dans un lieu chargé de mystère : le Val d’Enfer.

Dans le Val d’Enfer, les monumentales carrières de calcaire accueillent des expositions immersives. Chaque année, un programme inédit, présente les plus grands noms de l’Histoire de l’Art… Une immersion dans l’œuvre de grandes figures de la peinture moderne et contemporaine.

Les immenses carrières souterraines des Baux-de-Provence, mondialement connues pour avoir servi de cadre à Jean Cocteau pour « Le testament d’Orphée », ont été converties en 1978 en un lieu de spectacle de son et lumière.
Des représentations de chefs-d’œuvre sont projetées sur les immenses parois, les piliers et les sols de la carrière. Elles vous transportent en musique dans des mondes colorés. Une centaine de vidéoprojecteurs retranscrivent des images sur plus de 7000 m² de surface.

Un lieu unique, une ambiance magique et des chefs d’œuvre plein les yeux !

Les Carrières des Lumières - Les Baux de Provence
Les Carrières des Lumières – Les Baux de Provence


Fontvieille

Sur votre route, une halte s’impose dans le village de Fontvieille, le village provençal aux 4 moulins qui inspira Alphonse Daudet (1840-1897). Blotti au creux de ses carrières de pierres blanches, Fontvieille vous charmera avec ses magnifiques paysages et ses collines douces.

C’est à Fontvieille que durant 30 ans Alphonse Daudet passa ses vacances. Un lieu dont les hommes, la nature et les paysages lui inspirèrent ces célèbres « Lettres de mon  moulin ». C’est en rendant visite à son cousin au château de Montauban qu’Alphonse Daudet  tomba amoureux de ce petit village au pied des Alpilles.  

Le Sentier des Moulins vous permettra de découvrir les lieux qui ont inspirés Alphonse Daudet. 

A proximité du village de Fontvieille, vous pourrez découvrir la Meunerie et l’Aqueduc de Barbegal implantés sur la colline de la Pène. Construite au IIe siècle, la meunerie de Barbegal est le plus grand complexe industriel rural conservé dans le monde méditerranéen romain. Aujourd’hui, ses vestiges témoignent encore de la qualité exceptionnelle de ce site.

Fontvieille & La Meunerie et l'Aqueduc de Barbegal
Fontvieille & La Meunerie et l’Aqueduc de Barbegal

A la rencontre du peintre et illustrateur Léo Lelée (1872-1947)

Le peintre et illustrateur Léopold Lelée, dit Léo Lelée, (1872-1947), célèbre pour ses Arlésiennes, vient poser son chevalet dans les collines et les petites rues de Fontvieille. C’est Léo Lelée qui a fixé à sa façon tant la célèbre tenue que l’âme arlésienne.

Né à Chemazé (Mayenne), attiré par la lumière chère à Vincent van Gogh et par l’aspect biblique de la Provence, des Alpilles à la mer, Léo Lelée se fixa en pays d’Arles où il trouva son équilibre. La lumière de Provence et l’amour d’une Arlésienne vont le retenir. 

Pour vivre de son art, ce qui ne sera jamais facile, il ouvre une boutique appelée « L’image prouvençau » avec des cartes postales ou du papier à lettre orné de profils d’arlésiennes. Le lieu devient le rendez-vous des poètes, des artistes et des voyageurs de passage. Il fait la rencontre de Frédéric Mistral, l’écrivain et poète provençal, fondateur du Félibrige et prix Nobel de littérature en 1904 pour son œuvre Mirèio.

Le Félibrige est une association qui œuvre pour le maintien et l’épuration de la langue provençale et des autres dialectes occitans, et pour la renaissance d’une littérature du midi de la France.

Frédéric Mistral est à l’origine en 1903 de la Fiesto vierginenco, la fête virginale où toutes les jeunes filles de quinze ans, qui jusque-là ne pouvaient porter que le costume dit de Mireille, sont invitées à une prise de rubans et d’habits pour symboliser leur passage à l’âge adulte.

Mistral demande à Léo Lelée de fixer minutieusement leurs costumes qu’ils soient du quotidien ou de fêtes. Le peintre publie en 1910 un recueil de dessins détaillés de ces costumes d’Arlésiennes, parures, coiffures, parements, attitudes. Il s’agit d’un véritable mode d’emploi  pour celles qui veulent s’initier aux coutumes arlésiennes. Ces dessins,  d’abord destinés aux novices, ont une valeur esthétique mais aussi  technique : ils fixent l’évolution de ces tenues qui se distinguent  parmi les plus beaux costumes régionaux français. À partir de ces modèles, Léo Lelée décline des silhouettes d’Arlésiennes en farandole.  

Il peint et dessine également  des scènes de vie des Arlésiens, ainsi que les plus beaux lieux de leur vie : le théâtre antique, les arènes, le marché, les feux de la saint Jean, les bohémiennes aux Saintes-Marie-de-la-mer, le cloître Saint  Trophime… Pendant 45 ans, Léo Lelée a mis tout son talent au service de la culture provençale depuis Arles et Fontvieille, il a sillonné les Alpilles avec ses carnets de croquis, pour garder en  mémoire cette Provence qui disparaissait. Celui qui se disait humblement imagier provençal meurt en 1947 à Arles.

Plus que le témoignage d’une époque, d’une civilisation ou d’une culture, la belle ouvrage de Léo Lelée restera pour la postérité comme un hymne à la Beauté. Léo Lelée, un artiste d’exception qui avait choisi la Provence pour seconde Patrie… 

Arlésiennes par Léopold Lelée
Arlésiennes par Léopold Lelée

Arles

Arles, ville d’art et d’histoire, est classée par l’UNESCO comme Patrimoine Mondial de l’Humanité.

Arles offre un exemple intéressant d’adaptation d’une cité antique à la civilisation de l’Europe médiévale. Elle conserve d’impressionnants monuments romains dont les plus anciens – arènes, théâtre antique,  cryptoportiques – remontent au Ier siècle av. J.-C. Elle connut au IVe siècle un second âge d’or dont témoignent les thermes de Constantin et la nécropole des Alyscamps. Aux XIe et XIIe siècles, Arles redevint une des plus belles villes du monde  méditerranéen. À l’intérieur des murs, Saint-Trophime avec son cloître est un des monuments majeurs de l’art roman provençal.

Deux des plus grands peintres de l’histoire ont partagé une petite maison jaune dans la ville d’Arles.

En 1888, Vincent van Gogh s’installe à Arles, dans la vieille ville à l’intérieur des remparts à l’hôtel-restaurant Carrel, au 30, rue de la Cavalerie, à l’époque quartier des maisons closes, avec comme compagnon le peintre danois Christian Mourier-Petersen. 

Il loue également une partie de la « maison jaune » pour en faire son atelier. Quelques jours après, il loge au Café de la Gare, 30, place Lamartine et s’installe ensuite, à partir du 17 septembre, dans la Maison Jaune, juste à côté, détruite lors du bombardement allié d’Arles du 25 juin 1944.

Entre les mois d’octobre et de décembre 1888, Vincent Van Gogh et Paul Gauguin ont partagé la Maison Jaune. Ils se sont étudiés, jalousés, disputés, et s’y sont affrontés dans  un huis-clos créatif à nul autre pareil. 

Dans son livre  » La maison jaune: Van Gogh, Gauguin : neuf semaines tourmentées en Provence « , le célèbre critique d’art anglais, Martin Gayford, relate cette incroyable aventure; la subtile, prodigieuse et toxique amitié entre deux géants qui ne pouvaient que se heurter dans un si petit espace, produisant des étincelles de génie et les ferments d’un drame connu. 

Le circuit Van Gogh


Lors de son séjour en Pays d’Arles entre février 1888 et mai 1889, Vincent Van Gogh réalisa environ 300 dessins et peintures. Arles a balisé un itinéraire sur les pas de Van Gogh. 

Dans la ville, les lieux où l’artiste a posé son chevalet sont signalés par des panneaux qui restituent chacun de ses tableaux. Une dizaine d’endroits ont ainsi été repérés dont :

– La place Lamartine pour  » La Maison jaune  » et  » Le Café de nuit « 

– La place du Forum pour  » Terrasse du café le soir  » 

– Les quais du Rhône pour  » Nuit étoilée sur le Rhône « 

– L’Espace Van Gogh, ancien Hôtel-Dieu où le peintre fût soigné après s’être mutilé le lobe  de l’oreille gauche en décembre 1888. 

– Les Alyscamps, lieu peint également par Paul Gauguin.

Vous pourrez admirer aussi plusieurs de ses chefs-d’oeuvre à la Fondation Vincent Van Gogh Arles. Depuis son ouverture en 2014, la Fondation présente des expositions  temporaires réunissant une ou plusieurs toiles de Vincent Van Gogh prêtées par des institutions privées et publiques, notamment le Van Gogh Museum d’Amsterdam. 


Marseille

Plus vieille ville de France avec 2600 ans d’histoire, Marseille a été nommée en 2013 « Capitale Européenne de la Culture ».

Le MuCEM s’est placé alors parmi les 50 musées les plus visités au monde. Avec 7 nouveaux sites – Musée d’Histoire, Musée des Beaux Arts et le Musée Regard de Provence entre autres – et des équipements phares tels que la Tour Panorama de la Friche Belle de Mai ou encore la réouverture de lieux emblématiques comme le Fort Saint Jean, l’offre culturelle a été un élément déterminant pour l’attractivité de Marseille.

Lorsque Cezanne n’est pas à Aix-en-Provence, il vit à l’Estaque, petit port de pêche dans le Nord de Marseille.

L'Estaque " Des toits rouges sur une mer bleue " - Cézanne
L’Estaque  » Des toits rouges sur une mer bleue  » – Cézanne

Le chemin des peintres à l’Estaque

Partez à la découverte de l’Estaque, quartier situé en bord de mer au nord de Marseille dans le 16ème arrondissement à 10km du Vieux-Port, tout près de la Côte Bleue.

Le cœur du quartier se situe autour de la place Maleterre où, juste devant l’église, vous aurez la plus belle vue sur la rade de Marseille et sur les fabuleux viaducs de la ligne de la Côte bleue.

Ce quartier de Marseille est une terre d’inspiration pour les peintres. Pendant 60 ans, de nombreux peintres se sont succédé comme Cézanne, Braque, Renoir, Monticelli… Impressionnisme, fauvisme, cubisme : le nom de l’Estaque est associé à ces trois époques.

Avec sa lumière exceptionnelle, sa multiplicité de motifs, ses paysages colorés et sa vue saisissante sur le golfe de Marseille, l’Estaque a en effet inspiré ces artistes qui ont chacun tenté de saisir l’un de ses aspects.

Monticelli est venu peindre la Chapelle de la Galline, sur les hauteurs de l’Estaque, dès 1860. Paul Cezanne à partir de 1870 s’intéressera aux formes, aux lignes, aux couleurs pour ouvrir les voies de l’abstraction. Braque viendra poursuivre ses recherches en 1907 et c’est au quartier des Riaux qu’il peindra “ la maison à l’Estaque ”, la première œuvre cubiste souvent éclipsée par les “ Demoiselles d’Avignon ” de Picasso.

C’est aussi ici que Cezanne fera plusieurs séjours dédiés aux recherches picturales qui donneront naissance à la peinture moderne, il existe d’ailleurs aujourd’hui une plaque commémorative près de l’Eglise Saint-Pierre.

Le Chemin des Peintres est un circuit de randonnée pédestre d’environ 3,5 km qui retrace la grande histoire d’amour entre ces artistes et le quartier pittoresque de l’Estaque.

Si ce quartier a beaucoup changé depuis cette époque artistique florissante, on y retrouve toujours les mêmes sites si chers aux artistes.

L'Estaque - Marseille
L’Estaque – Marseille

La Côte bleue

La Côte Bleue tient son nom de son eau bleu turquoise à bleu profond,  s’étalant des côtes du golfe de Fos-sur-Mer à l’ouest de Marseille au niveau du quartier de l’Estaque.

Entre le petit port de l’Estaque – au nord de Marseille – et Martigues s’étire une succession de hautes falaises, de criques, de vastes plages de sable ou de galets et de calanques plongeant dans une eau turquoise. Longue de 25 kilomètres, la Côte Bleue offre un littoral brut et extrêmement bien préservé. 

Reliés à Marseille grâce à l’arrivée du chemin de fer en 1915, les petits ports de pêche de la Côte Bleue ont su conserver toute leur authenticité. Planté au fond d’une calanque surmontée par le viaduc de la voie ferroviaire, le minuscule port de Niolon fait face à la rade de la cité phocéenne. Un peu plus loin, Ensuès-la-Redonne abrite aussi de jolis petits ports nichés au fond de calanques aux eaux cristallines. Avec son port de plaisance, Carry-le-Rouet est la plus importante station balnéaire de la Côte Bleue. Ses plages et ses criques courent jusqu’à sa voisine Sausset-les-Pins. Ancien port de pêche au thon, elle est aujourd’hui connue pour son port de  plaisance. Avec ses plages prisées des surfeurs et son marché aux poissons, le port de Carro vaut aussi le détour. 

Créé en 1983, le Parc Marin de la Côte Bleue abrite les  zones maritimes protégées de Carry-le-Rouet, Ensuès-la-Redonne,  Martigues, Le Rove et Sausset-les-Pins. Il a pour vocation de préserver  la faune et la flore du littoral.

Pour saisir tout le charme de la Côte Bleue, vous pouvez aussi la découvrir à bord du petit train de la Côte Bleue. Une ligne de chemin de fer accrochée au flanc de la chaîne de l’Estaque. Le  parcours compte 7 gares, 45 passages inférieurs, 21 passages  supérieurs, 2 ponts et 18 viaducs, dont quatre labellisés « Patrimoine du XXe siècle ».

La Cote bleue - La Vesse - Niolon
La Cote bleue – La Vesse – Niolon

SÉJOUR DE CHARME EN PROVENCE DANS LES BOUCHES-DU-RHÔNE

Pour votre séjour sur la Route des Peintres de la lumière en Provence, découvrez une sélection de chambres d’hôtes de charme dans les Bouches-du-Rhône

Chambres d'hôtes de charme dans les Bouches-du-Rhône
Chambres d’hôtes de charme dans les Bouches-du-Rhône

Vous aimerez aussi

Le magazine dédié à l’art de voyager, pour éveiller vos envies d’évasion et vous inspirer …

Un rendez-vous pour les voyageurs en quête d’expériences mémorables.

SUIVEZ-NOUS

DEVENIR ANNONCEUR

Escapades de Charme est le magazine incontournable pour les passionnés de voyages raffinés et d’expériences uniques.
Offrez à votre établissement une visibilité exceptionnelle auprès d’amateurs de séjours d’exception.

Rejoignez-nous dans l’Art de l’Évasion


@2010-2025 – Tous droits réservés. Conception Web influence